Rechercher
The Imitation Game : le héros réhabilité
- Jean-Baptiste G
- 17 janv. 2016
- 2 min de lecture
Il y a un peu plus d’un an, on pouvait lire en grosses lettres sur le site du Huffington Post : « Le mathématicien britannique Alan Turing gracié 60 ans après sa condamnation pour homosexualité ». En effet, le mardi 23 décembre 2013, la reine Elisabeth II a accordé son pardon à titre posthume à ce pionnier de l’informatique décédé le 7 juin 1954. En février 2015, le film « The Imitation Game » de Morten Tyldum (Headhunters) sort dans les salles. Son sujet ? La participation d’Alan Mathison Turing, mathématicien de génie, à la cryptanalyse d’Enigma. Retour sur un biopic aux critiques mitigées.
Accueilli globalement de manière positive par la critique, cette adaptation du livre d’Andrew Hodges surfe sur la vague de l’engouement hollywoodien pour les grandes figures. A l’instar de King’s Speach ou The Theory of Everything, sorti durant la même période que notre sujet, l’histoire met en scène un personnage qui aura su triompher de sa différence pour s’offrir un destin exceptionnel. Cette sauce à l’arrière-gout délicatement américanisé a le mérite de séduire le spectateur sans grande prise de risque. D’ailleurs, en s’offrant Keira Knightley dans le rôle de l’alliée brillante, Morten Tyldum ne s’aventure pas en terrains glissants. Ce manque d’originalité, bien que lui assurant la sympathie du public, lui aura sans doute coupé la route des Oscars.

Comentarios