Restructuration, fusion et Snoopy
- Florent H.
- 23 oct. 2016
- 3 min de lecture
L'actualité de la semaine a surtout été rythmée par les négociations autour du CETA (accord de libre-échange Canada-EU) et le refus inflexible de la Région Wallonne, par l'intermédiaire de son Ministre-Président Paul Magnette (PS). Incompréhension pour les uns, résistance courageuse pour les autres, peu d'observateurs y sont restés indifférents. Du Canada, il sera encore question avec la restructuration annoncée par Bombardier. Plus au sud des plaines de caribous, Wall Street s'agite autour d'une nouvelle fusion entre deux géants. À lire dans la Weekly Review.

Actualité belge
Le constructeur ferroviaire et aéronautique canadien Bombardier supprimera 7500 postes de par le monde dans les deux prochaines années, dans un vaste plan de restructuration dévoilé vendredi dernier. En Belgique, 500 personnes sont employées par la division Transport de Bombardier (produisant des machines ferroviaires), dans l’usine de Bruges. Rien n’a été communiqué quant aux répercussions sur le site brugeois, codétenu avec le français Alstom.

Au niveau de la maison-mère, on déclare que la majorité des licenciements porteront sur des postes administratifs et n’affecteront pas la production.
Toutefois, il a aussi été annoncé que les ⅔ des coupes seront opérées chez Bombardier Transport. Plus tôt, cette année, une première restructuration avait provoqué le licenciement de 15 personnes ainsi que 80 départs volontaires. Actuellement, le syndicat chrétien indique que le maintien de 65% du personnel est garanti par les carnets de commandes. À charge de la direction et des clients - pour la plupart public, comme la SNCB - de remplir celui-ci.
Sources: La Presse, Trends
Actualité internationale
Ce week-end, l’opérateur télécom AT&T a annoncé avoir conclu le rachat de Time Warner, pour une somme de 108,7 milliards de dollars. Le géant des médias et du divertissement, actif tant le cinéma que la télévision, a validé l’opération ce samedi en conseil d’administration, valorisant Time Warner à hauteur de 85,4 milliards de dollars. L’accord doit encore être autorisé par les autorités de la concurrence, mais les deux géants étant actifs dans des secteurs différents, rien ne semble en mesure de freiner la constitution d’un véritable mastodonte.

La stratégie dessinée filigrane consiste à intégrer vecteur de diffusion (AT&T) et contenu (Time Warner), dans le contexte de deux industries changeantes et saturées. L’idée serait de proposer une solution complète d’accès au contenu médiatique par internet. Une nouvelle page s’écrit dans la longue et sinueuse histoire de Time Warner, elle qui avait fusionné avec le géant de l’internet AOL en 2000, avant de payer cher l’éclatement de la bulle internet et de se séparer avec une perte de 99 milliards de dollars. Plus récemment, en 2009, les activités de câblo opérateur Time Warner Cable avaient été vendues (TWC sera désormais un concurrent du nouveau groupe AT&T-Time Warner) ainsi que la presse écrite (notamment le magazine Time, désormais indépendant). Le rachat devrait être finalisé fin 2017.
Toujours aux Etats-Unis, l’assureur MetLife a renoncé à utiliser le personnage de Snoopy, véritable mascotte de l’entreprise depuis plus de trente ans. Associé aux campagnes publicitaires de MetLife, Snoopy a incontestablement contribué au succès de communication de l’entreprise. Mais même les symboles ne sont pas à l’abri des licenciements. La chef du marketing, Esther Lee, reconnaît que la mascotte est aimée et respectée, vue comme “un bon ami, très proche des gens”. Mais ce dont l’assureur a besoin désormais est d’un “leader, qui tient ses promesses et soit un bon conseiller.” Cette rupture s’inscrit dans le cadre d’un changement global de la stratégie de communication de MetLife, qui s’est également pourvu d’un nouveau slogan.

Sources: WSJ, Business Insider, Le Monde
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